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REGISTRES DU BUREAU
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[:!,-69]:
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que iceulx libvres appartiennent à Estienne Douart, Jehan Charron, Jehan Petit et Richard Breton, et auroient esté prins sur eulx, et que, suivant led. arrest, j'eusse à les enlever, affin que par cy après luy et ses autres compaignons Eschevins en soient deschargez. Et en faisant ce que dessus, j'estois assisté de Nicolas Pezon, l'un des cappitaines de ceste ville de Paris et denommé par led. arrest.
"Et suivant le requistoire dudict Kerver, [ont esté, lant luy "'] que ses autres compaignons Eschevins deschargez desd, libvres et autres pappiers, et iceulx
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enlevez, menez et conduictz au Pallais à Paris, en Ia Chambre du Domaine, et iceulx mis et baillez en garde à me [Claude(2)] Malon, Greffier criminel de lad. court, lequel s'en est chargé et les a pris en sa garde, en m'en deschargeant. Et tous lesquelz sacz, plains desd, libvres et autres pappiers, j'ay monstrez et exhibez l'un après l'autre aud. Malon, le tout en la presence dud. Pezon.
" Et tout ce que dessus je certiffie estre vray et par moy avoir esté faict, Ies an et jour que dessus.'! Ainsy signé : "Cordellef3'n.
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CLV1I. — Pour delivrer commission de donner à ferme les subsides des cinq sols
PAR MUID DE VIN ENTRANT ES VILLES DE LA GENERALITE DE TOURAINE.
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19 février 1569(4)
"Les Prevost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris, après avoir ouy les Procureurs et Recepveur d'icelle, sont d'adviz, soubz le bon plaisir du Roy et de nosseigneurs de son Conseil Privé, que commission doibt estre delivrée au General de la charge de la généralité de Thouraine, pour bailler à ferme le subside des cinq solz tournois pour muid de vin entrant ès villes de sa généralité, pour une année seullement, nonobstant oppositions ou appellations quelzconques, estimant que si led. subside se levé soubz la main du Roy et par commissaires, que les
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(Fol. i43 v°.)
deniers de la recepte, ou la pluspart d'iceulx, s'en yront enfraizjet quê si, d'autre part, bail s'en faisoit à plus longues années, il est à doubter que pour les troubles qui sont à present en ce royaulme, ledict subeide ne se delivrast comme il doibt, et que le Roy y seroit intéressé, estant plus expédient pour sad. Majesté d'attendre encores quelque temps à y pourvoir diffinitivement'51.
t Faict au Bureau de lad. Ville, le xixe Febvrier 1569.1
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<•> Les mots entre crochets ont été suppléés; le Registre présente un blanc à cel enJroit.
(,) Nous rétablissons le prénom qui était resté en blanc. Claude Malon avait obtenu, par lettres du 5 mai 1556, la survivance de son père, Nicolas Malon, qui exerçait depuis trente-cinq ans la charge de Greffier criminel du Parlement. Claude l'occupa à son tour pendant vingt-cinq ans. Après son décès, qui eut lieu à la fin de l'année i58i, l'office fut réuni au domaine et vendu moyennant io,5oo écus à Esprit Boucher, avocat, qui fut reçu au Parlement le 16 janvier 1582.
<-> Ce procès-verbal ne porte point d'autre date que celle du 10 février 1569; u devait donc prendre place ici et non point entre les actes du 18 et du 20 mars, comme sur le Registre.
(4) La liasse des minutes du Bureau de la Ville, très incomplète pour ces années, contient cependant parfois des actes qui ne sont point transcrits sur le Registre, bien qu'ils paraissent y avoir leur place marquée. Nous donnerons ici une lettre missive adressée au Prévôt des Marchands, pour lui donner des nouvelles de l'armée du duc d'Anjou et de sa campagne en Poitou: "Monseigneur, re soir, ainsy que Monseigneur arrivoit en ce lieu, est arrivé ung gentilhomme envoyé de la part de mons' le conte de Brissac qui est à la guerre, il y a quatre ou cinq jours, le quel a apporté troys enseignes do gens de pied que le dict seigneur a deffaictes près Saint-Maixant et a prins prisonnier le plus jeune des freres de Montgommery. Je croy bien, que si les reistres estoient arivez, nous n'ares-terions guere à bien aller à la guerre. Nous les attendons en grande devotion. De ce qui ce passera, je ne feray faute vous adverti.-incontinent. Actendant je pricray le Createur vous donner, Monseigneur, en parfaicte santé très heureuse vye et longue. Du camp à Confoullans,.le xi* jour de febvrier 1569. — Vostre très humble et très obeissant serviteur, Dumasn. Suscription : "A Monseigneur, monseigneur de Villeroy, Conseiller du Roy en son Conseil privé, Prevost des Marchans en sa ville de Parisn. (Original, Archives nat., H 1881.)
<5) L'on a vu aux 14 et 15 octobre (n°* CVII et CVIII) que le Roi proposait à la ville de Paris de lui vendre i2 5,ooo livres de rente sur les fermes des cinq sons par muid sur l'entrée du vin dans les villes des généralités de Lyon, Tours, Champagne, Picardie, Rouen, Caen, Hourges et Bourgogne. Ce projet fut réalisé, au moins partiellement, dès la fin de ce mois. Le 29, les Commissaires de Charles IX engagèrent aux Prévôt des Marchands et Echevins le revenu de ce subside dans les généralités de Tours et dé Bourges pour la somme de 3 5, o o o. livres tournois. Par lettres du 2 avril i56g, une somme de 8,200 livres rétrocédée à la Ville fut distraite desdites assignations. Restait donc la somme de 26,800 livres à prélever sur la recette de cet impôt en Touraine et en Berry. Mais par suite de la guerie, d'oppositions faites à la publication de cet arrangement, et de divers autres empêchements, les Prévôt des Marchands et Échevins n'en purent rien recouvrer. Alors, par nouvelles lettres données au Plessis-lès-Tours, le 7 octobre 1569, Charles IX assigna celle somme de 26,800 livres sur les deniers provenant des tailles de l'élection de Paris, à partir du
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